Les déclarations contradictoires du Cavaliere ces dernières semaines laissaient planer un doute sur son avenir politique. Mais dès mercredi dernier, l'incertitude s'est dissipée. Silvio Berlusconi a fait savoir qu'il était assailli de demandes des ses troupes pour revenir au premier plan.
« Tous recherchaient un leader comme le Berlusconi de 1994 [ndlr : l'année de son entrée en politique] mais ils n'ont trouvé personne. C'est donc par devoir et par sens des responsabilités, dit-il, qu'il fait son retour en politique », balayant par la même occasion l'éventualité de primaires à droite.
Cette sixième candidature au poste de Premier ministre arrive à un moment stratégique. Le Parti de la liberté (PDL), le parti de Berlusconi, est au plus bas dans les sondages. Son objectif est de se démarquer radicalement du gouvernement du technocrate Mario Monti, dont la cote de popularité a fortement chuté suite aux multiples plans de rigueur.
Reste à savoir si le PDL réussira à rattraper dans les sondages le Parti démocrate, qui recueille actuellement plus de 30% des intentions de vote. Le centre gauche a désigné la semaine dernière Pierluigi Bersani comme candidat à la direction du gouvernement en 2013.