Si l’ex président du Conseil italien, s’est présenté devant le tribunal de Milan pour faire une « déclaration spontanée », c’est parce que cette procédure lui permet d’être accompagné de ses avocats et d’éviter un témoignage durant lequel il aurait dû répondre aux questions des juges, sans leur présence. Or, ce procès est certainement le plus dangereux pour Silvio Berlusconi car il ne tombe en prescription qu’en 2019.
Alors, sur un ton à la fois ferme et agacé, le Cavaliere a assuré ne jamais avoir eu de rapports intimes avec Ruby (qui se prénomme en réalité Karima el Maghroug), et ne pas avoir su qu’elle était mineure à l’époque où elle participait à ses diners privés, qu'il qualifie de « très simples et sans aucune scène de nature sexuelle. »
En mai 2011, lorsque la jeune marocaine a été arrêtée, pour vol, Berlusconi a admis être intervenu afin d’ obtenir sa remise en liberté, « mais sans vouloir exercer de pression » auprès de la préfecture de police de Milan. « C’était un choix obligé pour éviter un incident diplomatique avec l’Egypte (… ) j’étais convaincu que Ruby était la nièce d’Hosni Moubarak. »
Et d’ajouter : « Quand j’ai découvert sa véritable identité, je suis resté pétrifié ». Voilà la version « homme chaste » de Silvio Berlusconi, qui ne sera pas candidat aux législatives du printemps 2013.