La Grèce boucle in extremis un appel d'offres pour le rachat d'une partie de sa dette

L'Agence de gestion de la dette (PDMA) a conclu, ce mardi 11 décembre, son appel d'offres aux créanciers privés pour leur racheter à prix cassés environ 30 milliards de créances. Objectif pour Athènes : une réduction de sa dette souveraine qui faisait partie des nouveaux prérequis par la troïka avant le versement de la prochaine tranche des prêts UE-FMI attendue depuis des mois.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

Moins 20 milliards d'euros : c'est le résultat de l'opération pour la dette publique grecque. A travers un mécanisme complexe, l'Etat grec a racheté ses propres obligations pour environ un tiers de leur valeur initiale - des obligations qu'il avait contractées auprès de créanciers privés, grecs et étrangers.

Cette opération intervient à peine neuf mois après une décote inédite dans l'histoire de la finance : 107 milliards d'euros de dettes avaient été effacés en mars via un mécanisme d'échanges de titres.

Malgré tout cela, le poids de la dette reste colossal : elle s'élève encore à environ 220 milliards d'euros. Cette opération de rachat à prix cassés ne sera donc certainement pas la dernière, de nombreux économistes estiment que la dette grecque n'est toujours pas viable sur le long terme, et qu'il faudra procéder à de nouveaux allègements.

Quoi qu'il en soit, les dernières exigences de la troïka ont maintenant été remplies : le gouvernement grec peut espérer le versement de la prochaine tranche des prêts UE-FMI attendue pour jeudi et dont les trois quarts sont destinés au renflouement des banques grecques.

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