Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Moins 20 milliards d'euros : c'est le résultat de l'opération pour la dette publique grecque. A travers un mécanisme complexe, l'Etat grec a racheté ses propres obligations pour environ un tiers de leur valeur initiale - des obligations qu'il avait contractées auprès de créanciers privés, grecs et étrangers.
Cette opération intervient à peine neuf mois après une décote inédite dans l'histoire de la finance : 107 milliards d'euros de dettes avaient été effacés en mars via un mécanisme d'échanges de titres.
Malgré tout cela, le poids de la dette reste colossal : elle s'élève encore à environ 220 milliards d'euros. Cette opération de rachat à prix cassés ne sera donc certainement pas la dernière, de nombreux économistes estiment que la dette grecque n'est toujours pas viable sur le long terme, et qu'il faudra procéder à de nouveaux allègements.
Quoi qu'il en soit, les dernières exigences de la troïka ont maintenant été remplies : le gouvernement grec peut espérer le versement de la prochaine tranche des prêts UE-FMI attendue pour jeudi et dont les trois quarts sont destinés au renflouement des banques grecques.