Avec notre bureau de Bruxelles
Le résultat le plus tangible de cette interminable réunion de l’Eurogroupe est que la Grèce va enfin recevoir l’aide promise, soit plus de 43 milliards d’euros en suspens, dont plus de 34 milliards dès le 13 décembre.
Mais pour arriver à ceci, il aura fallu aux ministres des Finances une réunion record de 13 heures, la troisième sur ce sujet en deux semaines.
La véritable pierre d’achoppement était en effet le constat de l’impossibilité pour la Grèce de parvenir à réduire sa dette publique autant que prévu. Il a donc été décidé de lâcher du lest et de fixer comme objectif de ramener en 2020 la dette grecque à 124% du produit intérieur brut (PIB) contre 120% prévus jusqu’ici.
C’était là un point majeur de discorde entre les Européens et le FMI, qui voulait garder les objectifs de départ. Pour y parvenir, les Européens ont décidé de rallonger de quinze à trente ans l’échéance du remboursement des prêts consentis, et de permettre à la Grèce de ne commencer à payer les intérêts qu’au bout de dix ans.
De la même façon, les taux d’intérêts sur les aides versées seront rabotés. Toutes ces mesures permettent aux Européens d’éviter de recourir à un effacement de la dette grecque, une solution catégoriquement rejetée par plusieurs pays dont l’Allemagne.