L’Eurogroupe et le FMI enfin d’accord sur la Grèce

Une nouvelle réunion entre représentants du Fonds monétaire international et ministres des Finances de la zone euro a finalement abouti, aux premières heures de ce mardi 27 novembre 2012, à un accord sur la dette de la Grèce, qui devra être ramenée à 124% du PIB d’ici 2020. Un soulagement pour les Grecs, qui toucheront enfin l’aide promise. Les Bourses asiatiques, le marché pétrolier et l'euro affichaient pour la plupart une hausse modeste ce mardi matin en Asie, soulagés par la conclusion de l'accord de Bruxelles.

Avec notre bureau de Bruxelles

Le résultat le plus tangible de cette interminable réunion de l’Eurogroupe est que la Grèce va enfin recevoir l’aide promise, soit plus de 43 milliards d’euros en suspens, dont plus de 34 milliards dès le 13 décembre.

Mais pour arriver à ceci, il aura fallu aux ministres des Finances une réunion record de 13 heures, la troisième sur ce sujet en deux semaines.

La véritable pierre d’achoppement était en effet le constat de l’impossibilité pour la Grèce de parvenir à réduire sa dette publique autant que prévu. Il a donc été décidé de lâcher du lest et de fixer comme objectif de ramener en 2020 la dette grecque à 124% du produit intérieur brut (PIB) contre 120% prévus jusqu’ici.

C’était là un point majeur de discorde entre les Européens et le FMI, qui voulait garder les objectifs de départ. Pour y parvenir, les Européens ont décidé de rallonger de quinze à trente ans l’échéance du remboursement des prêts consentis, et de permettre à la Grèce de ne commencer à payer les intérêts qu’au bout de dix ans.

De la même façon, les taux d’intérêts sur les aides versées seront rabotés. Toutes ces mesures permettent aux Européens d’éviter de recourir à un effacement de la dette grecque, une solution catégoriquement rejetée par plusieurs pays dont l’Allemagne.

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