L’opposition russe marque le premier anniversaire du mouvement anti-Poutine

Une centaine de personnes s’est réunie, ce mercredi 5 décembre 2012, sur la place où avait eu lieu la première d'une série de manifestations inédites, il y a tout juste un an, en réaction aux fraudes ayant émaillé les législatives. Un mouvement qui montre aujourd’hui des signes d’essoufflement.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Il y a comme un air de nostalgie au pied de la statue de l’écrivain Griboïedov, où quelques militants viennent déposer des fleurs blanches, la couleur du mouvement de contestation. Le 5 décembre 2011, à la surprise générale, quelque 10 000 personnes s’étaient retrouvées ici. Mais ce soir, elles ne sont que quelques dizaines, parmi lesquelles Yaroslav Klopov.

« En l'espace d'un an, on n'a pas atteint tous les buts que l'on s'était fixés, c'est incontestable, admet le jeune homme de 24 ans. On n'a pas réussi à obtenir de nouvelle élection. Mais j'estime qu'il y a quand même eu un réveil de la société et maintenant, il faut faire valoir nos droits, pas à pas, nous battre aux élections, aller aux manifestations, et je pense qu'au bout d'un moment, si nous tenons bons, si nous nous battons, nous obtiendrons des résultats. »

L’une des figures de l’opposition libérale, l’ancien vice-premier ministre Boris Nemtsov, est venu expliquer à ses partisans que la route risquait d’être encore longue : « les gens se fatiguent. Ils veulent croire aux miracles, mais ils ne se produisent pas et c'est pourquoi l'apathie s'installe. Nous devons être patients, serrer les dents. Nous préparons un programme de réforme politique, nous voulons participer à l'élection du gouverneur de la région de Moscou. Nous sommes prêts à un long combat qui, surtout, doit être pacifique. »

Prochain test pour l'opposition russe : la manifestation qu'elle organise le 15 décembre.

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