Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
A l’ordre du jour, les développements récents du dossier syrien. Les relations entre Ankara et Moscou se sont tendues à la mi-octobre quand la Turquie a intercepté un avion de ligne russe entre Moscou et Damas. Le gouvernement turc a affirmé que l’avion transportait du matériel de guerre. La Russie a démenti. Il s’agissait d’équipement radar légal.
La rencontre entre le président Poutine et le Premier ministre Erdogan a lieu à la veille d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Otan. L’Alliance va prêter main forte à la Turquie en déployant des missiles Patriot à la frontière avec la Syrie. Mais depuis le début du conflit, Moscou refuse toute intervention concertée contre le régime de Bachar el-Assad et ne voit évidemment pas d’un bon œil l’installation de missiles Patriot. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude. « Plus on accumule d'armes, plus elles risquent d'être utilisées », a-t-il affirmé.
La Russie et la Turquie ont beaucoup d’intérêts communs qui devraient également être abordés lors de cette brève visite présidentielle. Il s’agit de discuter du large éventail des relations bilatérales entre les deux pays, d’économie et de commerce, d’investissements et d’énergie, mais aussi de coopération culturelle et d’interaction dans la sphère bancaire.