Forcément, lorsque l'on demande des efforts au contribuable soit en augmentant ses impôts, soit en baissant le niveau de la dépense publique, le contribuable apprécie modérément et se pose une inévitable question : « pourquoi moi et pas l'autre ? » - « l'autre » étant le fraudeur, celui qui tente de se soustraire à l'impôt.
Haro, donc, sur les fraudeurs et même, pour ce qui concerne le Royaume-Uni, sur ceux qui les aident, les spécialistes de l'optimisation fiscale. A Londres comme ailleurs, on se pose beaucoup de questions sur les multinationales qui, en utilisant des failles de législation, rapatrient leurs bénéfices dans des paradis fiscaux et payent quelques miettes au fisc.
C'est pourquoi une enveloppe de presque 100 millions d'euros supplémentaires va être allouée aux services fiscaux. Objectif : récupérer 2,5 milliards d'euros chaque année. En France, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici et celui du Budget, Jérôme Cahuzac, en appellent à la Commission européenne pour prendre des mesures vigoureuses.
Parmi les propositions : le partage de l’accès à des fichiers nationaux des comptes bancaires, qui devrait interpeller quelques pays membres comme le Luxembourg. Autre idée, la suppression pure et simple du billet de 500 euros très prisés par les trafiquants en tout genre.