Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
C'est la première fois que des handicapés manifestent publiquement leur colère. Parce que la situation serait, « très critique ». Quelque 20% des centres de soins sont au bord de la fermeture, et au total, les administrations publiques doivent 300 millions d’euros à des centres, à des organisations non gouvernementales, à des fondations qui s'occupent de gens handicapés et leur prodiguent des aides.
L'autre jour, c'était des infirmiers et des médecins qui battaient le pavé à Madrid, protestant contre la privatisation de six hôpitaux. Le jour précédent, ce sont des milliers de professeurs et de parents d'élèves qui ont dit leur colère après l'annonce de coupes budgétaires drastiques dans l'enseignement.
Tous les jours, ou presque, une marche a lieu dans la capitale, les chauffeurs de taxi, juges et avocats, les pilotes de la compagnie aérienne Iberia, les fonctionnaires municipaux et j'en passe. L'occupation de l'espace public est telle qu'un ministre du gouvernement Rajoy a proposé de limiter le droit de manifestation.