Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« La santé ne se vend pas, elle se défend ». C'était le slogan unitaire de cette protestation très nourrie, où ont défilé aussi bien des médecins, des infirmiers et le personnel médical en général, que des citoyens, outrés de voir la santé publique à Madrid menacée.
Deux principales revendications ont émergé de ce rassemblement. D'une part, l’arrêt des coupes budgétaires qui se répercutent sur la qualité des soins et sur l'emploi, mille postes devant être supprimés dans les prochaines semaines. D'autre part, les manifestants rejettent un plan de privatisation qui concerne six hôpitaux de la capitale, parmi les plus importants, comme l'Infante Sofia ou l'Infante Cristina.
Selon les manifestants, ces privatisations auront un effet désastreux, de plus en plus de services étant appelés à être supprimés car jugés pas assez rentables. Beaucoup se plaignent en particulier de la reconversion de l'hôpital de la Princesa, une référence nationale de la recherche médicale, en un centre de soins pour personnes âgées.