Avec notre correspondant à Rome, Eric Jozsef
Près de deux heures de débat télévisé pour tenter de rattraper son retard de neuf points à l’issue des primaires de la gauche : Matteo Renzi, le jeune maire de Florence a tenté mercredi soir de déstabiliser son adversaire, le secrétaire du Parti démocrate (PD), Pierluigi Bersani, de 24 ans son aîné.
A plusieurs reprises au cours de l’unique duel télévisé de l’entre-deux tours, celui qui se présente comme le démolisseur de la vieille classe politique, a notamment renvoyé Pierluigi Bersani à ses responsabilités passées en tant qu’ancien ministre. «Peut-être avons-nous quelque chose à nous faire pardonner», a-t-il ainsi lancé à son adversaire, lui rappelant notamment que la gauche -lorsqu’elle était au pouvoir- n’a pas pris de mesures contre le conflit d’intérêt de Silvio Berlusconi, ni même réformé en profondeur le pays. Usant de son côté d’un ton serein et un brin professoral, Pierluigi Bersani ne s’est toutefois pas laissé impressionné par l’audace de son jeune concurrent.
Entre l’expérience rassurante de Pierluigi Bersani et l’engouement pour le changement de Matteo Renzi, les sympathisants de la gauche italienne trancheront dimanche 2 décembre au terme d’une campagne pour les primaires et un duel télévisé, disputés mais corrects, qui ont au bout du compte renforcé l’image de la gauche italienne dans l’opinion.