Feu vert de Bruxelles pour renflouer les banques espagnoles

Les banques espagnoles ont franchi ce mercredi 28 novembre une étape décisive pour leur restructuration, avec le feu vert de Bruxelles qui permettra le prochain versement d'une aide financière. Mais ce processus est coûteux en emplois, comme le montre l'exemple de Bankia où 6 000 emplois vont être supprimés dans les deux ans à venir, soit près de 30% de ses effectifs. Le plan de restructuration approuvé par la Commission européenne concerne trois autres banques espagnoles. Les quatre établissements vont ainsi pouvoir recevoir 37 milliards d'euros d'aide de l'UE.

Avec notre bureau de Bruxelles

Avec ce feu vert de la Commission européenne, le plan européen d’aide au secteur bancaire espagnol qui avait été décidé au début du mois de juin peut enfin entrer en action.

Les pays de la zone euro avaient mis sur pied une enveloppe globale de 100 milliards d’euros afin d’assurer la survie et la pérennité des banques espagnoles. Et après l’évaluation au début de l’automne des besoins à 60 milliards maximum par un cabinet d’audit indépendant, il ne manquait plus qu’un plan de restructuration de l’Etat espagnol et son approbation par les services chargés de la concurrence au sein de la Commission européenne.

C’est désormais chose faite. Ce feu vert signifie que le mécanisme européen de stabilité devrait verser, début décembre, une aide de 37 milliards d’euros pour la restructuration de quatre banques. Il s’agit de Bankia, Novagalicia Banco, Banco de Valencia et de Catalunya Caixa.

D’ici 2017, ces banques devraient réduire leur bilan de 60%, vendre des filiales, fermer des agences, et se recentrer sur les prêts aux particuliers et PME dans leurs régions d’origine.

L’aide du fonds de sauvetage européen sera versé au Frob, le Fonds espagnol pour la restructuration en données des banques. Et comme le projet européen de l’Union bancaire n’a toujours pas été voté, cette somme va venir grever le déficit de l’Etat espagnol.

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