Pays basque : la main tendue de l'ETA aux autorités françaises et espagnoles

Un an après avoir annoncé la fin de la lutte armée, le groupe séparatiste basque ETA, affaibli par plusieurs arrestations, s'est dit prêt à négocier avec l'Espagne et la France, en vue d'une éventuelle « dissolution ». L'organisation s'est exprimée par la voie d'un communiqué partiellement publié le samedi 24 novembre sur internet.

L'organisation indépendantiste basque ETA propose à Paris et Madrid un dialogue jalonné d'étapes. Dans l'extrait de communiqué publié samedi 24 novembre au soir sur le site internet du journal basque Gara, le groupe séparatiste précise qu'il veut discuter du sort de ses prisonniers, sans plus de précision.

Le communiqué fait ensuite mention de désarmement, de dissolution des structures armées, de démobilisation et de démilitarisation par étapes.

Pour ETA, qui est tenue pour responsable de la mort de huit cent vingt-neuf personnes, ce processus permettrait de mettre en application « la fin de la confrontation armée » annoncée le 20 octobre 2011. L'organisation précise qu'elle est prête à écouter et analyser les propositions de la France et de l'Espagne.

Reste que le ministre espagnol de l'Intérieur a récemment réaffirmé que Madrid ne négocierait pas avec l'organisation basque. A Paris, dans l'entourage du ministre français de l'Intérieur, on rappelait ce samedi soir qu'aucune négociation ne serait possible avant « une dissolution préalable » d'ETA , ainsi qu'un « dépôt des armes ». Et d'ajouter que c'est Madrid qui doit être à la manoeuvre.

Chacun attend désormais qu'ETA précise son geste. Cela devrait se faire dans la journée de dimanche, par la publication de l'intégralité du communiqué.

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