Vives protestations en France après l'extradition de la militante basque Aurore Martin vers l'Espagne

Les protestations contre l'extradition d'Aurore Martin n'en finissent plus. Pour le deuxième jour, samedi 3 novembre, des personnalités politiques et associatives se sont réunies à Bayonne. Elles demandent des explications sur les conditions de l'arrestation et de la remise aux autorités espagnoles de la militante basque.

L'extradition de la militante basque Aurore Martin vers l'Espagne « s'est opérée dans le strict cadre du mandat d'arrêt européen », a affirmé samedi la Chancellerie. Dans ce cadre, l'opération se découle « de juge à juge, sans intervention des autorités gouvernementales ».

Dans un communiqué, la ministre de la Justice Christiane Taubira rappelle
qu'Aurore Martin avait épuisé toutes les voies de recours juridiques, jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

Des responsables politiques, notamment de gauche, de syndicats, d'associations et de simples citoyens ont condamné l'interpellation de la militante du parti Batasuna, première Française remise à l'Espagne dans une affaire basque.

Le maire-adjoint UMP de Bayonne, Christian Millet-Barbé, juge scandaleuse la remise à l'Espagne d'Aurore Martin.

Dans la ligne de mire des opposants à l‘extradition, Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur. Ce samedi 3 novembre, le président du groupe socialiste à l'Assemblée a pris la défense du ministre expliquant qu'il n'avait rien à voir avec cette extradition et rappelle que l'Etat français n'a fait que respecter la procédure judiciaire et donc l'indépendance de la justice.

Le ministre de l’Intérieur s'exprime sur l'affaire, ce dimanche 4 novembre, dans une interview accordée au journal Sud-Ouest Dimanche. Manuel Valls y assure n'avoir pris aucune décision dans l'exécution du mandat d'arrêt européen visant Aurore Martin.

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