Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Heike Schmidt
Le président de l'Union européenne, Hermann van Rompuy, a proposé des coupes de 75 milliards d'euros - inacceptables pour les eurodéputés, mais aussi pour les Etats membres bénéficiaires des aides européennes. Dix-sept pays refusent de voir les budgets en faveur des Etats les plus pauvres amputés.
Parmi eux la Hongrie, la Roumanie, la Grèce ou encore la Pologne qui mène la bataille. L’eurodéputée polonaise Sidonia Jedrze-jewska plaide contre les coupes budgétaires : «Ce n’est pas une aide caritative, c’est une aide pour le développement. L’argent est utilisé pour construire des autoroutes, des chemins de fer. Une coupe comme celle-là, c’est le signe pour les citoyens que le développement est moins important.»
L'eurodéputé Alain Lamassoure craint que les égoïsmes nationaux priment sur l'esprit de solidarité.
Une crise de trop pour l'UE
Rigueur oblige, l’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas mais surtout les Britanniques se battent eux pour réduire leurs contributions au pot commun.
Pour le député britannique, Graham Watson, il faut mieux dépenser. « Tous nos budgets nationaux sont sous pression donc on fait des choses très impopulaires mais nécessaires au niveau national. (David) Cameron cherche à changer la méthode de dépenser c'est-à-dire dépenser moins sur la politique agricole commune par exemple, dépenser plus sur la recherche, sur l’innovation…».
Graham Watson estime probable un consensus sur le budget pour qu'il «reste comme il est.» Graham Watson espère que son Premier ministre David Cameron n’ira pas jusqu’au véto, car selon lui, une crise budgétaire serait la crise de trop pour l’Union européenne.