De plus en plus de voix s'élèvent en Europe contre la proposition du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, de réduire de 75 milliards d'euros le projet de budget européen pour 2014-2020.
Outre l'ampleur de cette réduction, ce sont les secteurs où elle s'applique qui déclenchent les oppositions, à savoir l'agriculture et l'aide aux pays les moins développés. Dernier en date, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, qui juge « inacceptable » cette proposition. Il est vrai que l'Espagne percevrait de l'ordre de 20 milliards d'aides de moins que prévu.
Les bénéficiaires de la Politique agricole commune, le premier budget européen, sont vent debout contre toute réduction. Dans ce camp, on trouve aussi la France, la Roumanie et la Pologne.
Les pays européens du sud et de l'est s'opposent à la diminution des budgets dits de cohésion et d'aide aux régions qui les concernent au premier chef. Mais à l'inverse, la Grande-Bretagne et la Suède se prononcent pour une réduction bien plus drastique du budget européen et réclament des économies de 150 à 200 milliards d'euros.