L'annonce du ministre turc de la Justice concernant d'éventuelles négociations avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, apporte, bien évidemment, une lueur d'espoir aux Kurdes de Turquie.
Pour l'instant, il s'agit simplement d'une possibilité. Rien n'indique que le gouvernement d'Ankara soit prêt à entamer de véritables négociations avec le PKK. Deux mois ont passé depuis que le chef du gouvernement, Recep Tayyip Erdogan, a lui-même évoqué la perspective de négociations avec les Kurdes - une déclaration qui n'a pas été suivie d'effet.
Ce qui a changé depuis, c'est que le fondateur et chef du Parti des travailleurs du Kurdistan, Abdullah Öcalan, a demandé l'arrêt de la grève de la faim des autres détenus kurdes.
En prison depuis 1999, Abdullah Öcalan semble revenir, en quelque sorte, dans le jeu politique. En tout cas, selon le journal turc Radikal, il aurait rencontré, dans sa prison, des responsables des services turcs de renseignement. Ces derniers auraient eu des contacts secrets avec d'autres leaders du PKK, l'année dernière à Oslo.
Le principal parti turc d'opposition s'est déclaré favorable à des discussions avec Abdullah Öcalan, qui réclame entre autres l'usage de la langue kurde dans l'éducation et l'administration.