Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
La visite surprise du commandant en chef de l’armée de terre dans la province d’Hakkari, aux confins de l’Iran et de l’Irak, promettant la poursuite des opérations de maintien de l’ordre, n’y change rien : l’armée turque a de plus en plus de mal à garder le contrôle de cette région où la rébellion semble maintenant mener le jeu, et ce d’ailleurs depuis plusieurs semaines.
Deux attaques simultanées ce jeudi 23 août dans l’après-midi contre deux postes militaires avancés faisant six morts et sept blessés, côté militaire, l’ont encore crûment démontré. Et la venue du général Hayri Kivrikoglu pour coordonner le ratissage de cette zone montagneuse, avec l’appui de l’aviation - hélicoptères et chasseurs bombardiers - sonne comme un aveu de faiblesse.
Une autre attaque dans une province voisine, également frontalière de l’Irak, heureusement sans victime, prouve que le harcèlement de la rébellion kurde ne se dément pas.
Des attaques qui s’ajoutent aux attentats à la bombe de ces derniers jours et qui fait dire à Ankara que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) profite de la vacance de pouvoir et de sécurité en Syrie, voire de la complicité du régime syrien, pour frapper la Turquie à son tendon d’Achille.