Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Nicolas Sarkozy est l’invité d’honneur de l’une des plus grandes fortunes de Russie. Mikhaïl Fridman, à la tête d’un capital de 15 millions de dollars, selon le magazine Forbes, s’apprête à vendre au groupe public russe Rosneft la part qu’il possède dans le groupe pétrolier TNK BP.
Pour Victor Averkov, spécialiste des élites russes, chercheur au Centre d’analyse des gouvernances et des problèmes, l’ancien chef d’Etat pourrait aider le milliardaire à développer ses affaires à l’étranger. « Fridman s'apprête à transférer à l'étranger l'argent qu'il retirera de la vente de sa part dans TNK BP, en Europe, aux Etats-Unis ou dans les paradis fiscaux, explique-t-il. Ce sera une opération colossale. Donc, ça n'est pas juste une question économique, c'est aussi une question politique. En Russie comme à l'étranger, Fridman a besoin de gens qui accorderont un soutien politique à cette opération. Il s'agit de la question de l'entrée future de Mikhail Fridman au sein de l'élite mondiale. Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy, avec les liens qu'il possède un peu partout dans le monde, peut bien sûr prêter assistance à Fridman. Mais il ne faut pas y voir une nouvelle sensationnelle du type : "Sarkozy travaille pour un oligarque russe'', ça n'est pas ça. Sarkozy est juste l'un de ceux qui peuvent l'aider". ».
L’histoire ne dit pas si la prestation de ce soir sera rémunérée. Avant Nicolas Sarkozy, l’ancien Premier ministre Gordon Brown ou l’ancien maire de New York Rudolf Juliani ont compté parmi les invités de marque du milliardaire russe.