Une première banque espagnole, la caisse d'épargne Kutxabank, suspend immédiatement les procédures d'expulsion, en attendant une nouvelle réglementation sur les impayés de crédit immobilier. Cette décision survient après un deuxième suicide en quinze jours de propriétaires ruinés, sur le point de perdre leur logement.
Des manifestations aux cris de « banquiers assassins » ont eu lieu, notamment à Madrid, devant Bankia, la banque sauvée de la faillite grâce à l'argent du contribuable espagnol et qui n'en continue pas moins à procéder à des expulsions.
Depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008, environ 350 000 propriétaires surendettés ont été chassés de leur logement et les procédures juridiques en cours ont été dénoncées par des magistrats comme particulièrement agressives à l'égard de personnes sans défense.
Face au mécontentement croissant, le gouvernement Rajoy devrait dès lundi faire des propositions de mesures d'urgence pour enrayer la vague des expulsions et protéger les populations les plus vulnérables. En Espagne, le chômage touche plus de 25% de la population active.