Avec notre correspondant à Rome, Olivier Bonnel
Ce deuxième procès au Vatican en quelques semaines, après celui de Paolo Gabriele, n’aura duré que le temps de deux audiences.
Moins exposé sous les feux des médias que l’ancien majordome du pape, Claudio Sciarpelletti, informaticien de 48 ans, travaillait depuis vingt ans pour la secrétairerie d’Etat, chargé de la maintenance des ordinateurs. En mai dernier, la gendarmerie vaticane avait découvert une enveloppe suspecte dans un tiroir de son bureau. Entre autres documents confidentiels, le pli contenait des documents contre le commandant de la gendarmerie du Vatican, Domenico Giani, présenté comme un « Napoléon au Vatican » dans l’ouvrage Sa Sainteté, qui a révélé les « Vatileaks ».
« Ces affaires internes du Vatican ne m'intéressaient pas », a martelé l’informaticien à la barre, ce samedi 10 novembre, en affirmant que jamais il n’a ouvert l’enveloppe.
Claudio Sciarpelletti a été condamné à une peine initiale de quatre mois de réclusion, réduite à deux mois pour circonstances atténuantes. Sa collaboration avec la justice et l’absence d’antécédents judiciaires au cours des cinq dernières années ont en effet conduit les juges du Vatican a atténuer sa peine.