Procès «Vatileaks» : une première audience très technique

Une première audience de deux heures, ce samedi 29 septembre, et un rendez-vous pour mardi 2 octobre au Vatican où c'est désormais seul que sera jugé l'ancien majordome du pape. Voilà pour les premières heures du procès « Vatileaks ». Paolo Gabriele est poursuivi pour le vol de documents confidentiels dans les appartements de Benoit XVI. Des documents publiés dans la presse italienne. Et c'est une personnalité très proche du souverain pontife qui sera prochainement amené à s'exprimer devant les juges : son secrétaire particulier.

Avec notre correspondant à Rome, Antoine-Marie Izoard

Accusé de vol aggravé dans le cadre du scandale « Vatileaks », Paolo Gabriele s’est présenté serein devant les trois juges du tribunal du Vatican.

Dans la salle d’audience, située derrière la basilique Saint-Pierre au cœur des jardins du petit Etat, les juges ont entendu les objections présentées par l’avocate de l’ex-majordome de Benoît XVI, ainsi que par la défense de son complice présumé, Claudio Sciarpelletti, un laïc italien travaillant aussi au Vatican.

Cet informaticien de la secrétairerie d’Etat n’était pas présent lors de cette audience très technique, mais son avocat a demandé que le procès de son client soit séparé de celui de Paolo Gabriele. Une requête acceptée par la cour, qui s’est retirée plus d’une heure avant de renvoyer le procès de Paolo Gabriele au 2 octobre prochain. Il sera alors interrogé. Des témoins pourraient être aussi appelés à la barre parmi lesquels le secrétaire particulier de Benoît XVI, Monseigneur Georg Gänswein.

Selon le président du tribunal, quatre autres audiences devraient être suffisantes pour clore ce procès inédit au Vatican qui prendrait alors fin d’ici une semaine.

« On avait oublié qu'il y avait un tribunal au Vatican »

Ce procès met en évidence des tensions au sein de l'Eglise catholique. Le tribunal est composé de trois juges laïcs et huit journalistes ont été autorisés dans la salle d'audience. Selon Sergio Romano, éditorialiste au quotidien Corriere della sera, l'opinion publique italienne suit ce procès, même si elle a du mal à comprendre les motivations du principal inculpé, l'ex-majordome Paolo Gabriele.

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