Au Vatican, l'affaire Vatileaks déteint sur la prière de l'Angélus de Benoît XVI

« L’hypocrisie est bien la marque du diable ! ». Certains verront dans les paroles du pape ce dimanche 26 août des résonances très actuelles. Cela fait des semaines en effet que l’affaire Vatileaks empoisonne le Vatican et qu’un climat de suspicion flotte jusque dans les appartements pontificaux.

Avec notre correspondant au Vatican, Olivier Bonnel

Lors de la prière de l’Angélus, depuis le balcon qui surplombe la cour du palais apostolique de Castel Gandolfo, Benoît XVI est revenu sur la fidélité au Christ des douze apôtres… pour mieux mettre en relief la trahison de Judas. Judas qui, a expliqué le pape, est resté aux cotés de Jésus, « non pas par foi ou par amour, mais pour se venger parce qu’il se sentait trahi ».

En suivant Jésus avant de le livrer, Judas a ainsi montré toute sa fausseté et son hypocrisie, a souligné le pape. Il y a quelques mois, sa confiance avait été trahie et Benoît XVI, n’avait pas fait mystère de sa peine suite à l’arrestation de son majordome Paolo Gabriele. Le 30 mai, lors de l’audience générale, il avait reconnu publiquement que les fuites de documents confidentiels l’avaient profondément attristé.

Derrière les lignes de l’Evangile, ce dimanche, Benoît XVI a ainsi appelé les chrétiens à « être toujours sincères avec Jésus et avec les autres ». Paolo Gabriele, lui, fera l’objet cet automne d’un procès pour vol aggravé de documents confidentiels.
 

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