Officiellement, la perquisition n'a rien à voir avec la fonction qu'Ettore Gotti Tedeschi exerçait au sein du Vatican. Aucune enquête ne le vise directement, assure le parquet. Mais son nom apparaît dans les contacts du groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica, une entreprise impliquée dans un scandale de corruption. Finmeccanica est accusée de malversations en marge des ventes d'hélicoptères à l'Inde. Le groupe aurait aussi donné des pots-de-vin à la Ligue du Nord, formation autonomiste du nord de l'Italie.
Seulement voilà, la perquisition chez l'ancien banquier du pape tombe très mal pour le Vatican dont l'image est déjà sérieusement entachée par l'affaire « Vatileaks ». Depuis des mois, la presse italienne publie des documents confidentiels, certains provenant des cercles les plus proches du pouvoir. Puis, ce coup de tonnerre, il y a deux semaines : le banquier du pape est remercié pour « mauvaise gouvernance ». Ettore Gotti Tedeschi se défend de cette accusation: selon lui, il paie le prix de son acharnement pour avoir essayé de rendre les finances du Saint-Siège plus transparentes.