La Commission européenne dément l’accord avec la troïka annoncé par le Premier ministre grec

Au lendemain de l’annonce par le chef du gouvernement Antonis Samaras d’un accord avec les créanciers de la Grèce, Bruxelles a fait savoir que rien n’avait encore été conclu. Des ajustements de dernière minute seraient encore en négociation, notamment entre les ministres des Finances de la zone euro.

Avec notre bureau de Bruxelles

Ce n’est pas encore un désaveu cinglant pour le Premier ministre grec mais, selon la Commission européenne, il n’y a pas encore eu d’accord entre Athènes et ses créanciers, c’est-à-dire la « troïka » de ces bailleurs de fonds internationaux que sont l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international.

Les négociations entamées depuis quatre mois entre Athènes et la troïka n’ont pas été conclues, car il n’y a pas encore accord sur tous les points. « Nous sommes en train de réduire le nombre de questions à régler », affirme-t-on du côté de la Commission européenne, donnant ainsi raison à Evangelos Venizelos, le chef de file des socialistes du Pasok, qui regrettait l’annonce précipitée de son partenaire de coalition, le Premier ministre Antonis Samaras.

Mais tout porte à croire qu’il ne reste plus que des points de détail à régler, comme l’affirmait le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, qui parlait de « phase terminale » des négociations.

Les ministres des Finances de la zone euro tenaient justement, à la mi-journée, ce mercredi 31 octobre, une conférence téléphonique au sujet de la Grèce, qui escompte avant le 16 novembre le versement de plus de 31 milliards d’euros d’aide.

La Grèce prévoit des réductions considérables de ses dépenses publiques, moins 33,9 % en 2013, ce qui devrait la mettre en conformité avec les exigences de la troïka, malgré l’aggravation des prévisions de récession.

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