La Grèce aurait jusqu'à 2016 pour mettre en œuvre les nouvelles réformes, et non jusqu'à 2014, comme prévu initialement. C'est ce que le ministre des Finances a annoncé ce mercredi devant le Parlement, au terme de quatre mois de négociations avec la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, FMI).
Ces paroles étaient prématurés, si l'on en croit la mise au point apportée aussitôt par la Commission européenne et le FMI. « Il y a eu des progrès ces derniers jours mais des questions en suspens doivent encore être réglées avant qu'un accord complet soit conclu », affirme le FMI dans un communiqué.
Toujours est-il que l'effort à fournir dès 2013 est considérable, puisque le gouvernement doit s'engager dès l'an prochain sur 9,2 milliards d'euros d'économies dans les dépenses publiques (sur un total de 13,5 milliards d'économies budgétaires).
Autre bémol : deux partis membres de la coalition gouvernementale n'ont pas confirmé cet accord non plus. Ils restent opposés à certaines mesures prévues dans le programme, à savoir une libéralisation accrue du marché du travail, et une baisse des allocations sociales.
Pour le reste, il semble acquis qu'il y aura de nouvelles coupes dans les salaires de la fonction publique et les retraites, ainsi qu'une réduction du nombre de fonctionnaires. De quoi susciter à nouveau la colère des Grecs, alors qu'un quart de la population active est désormais au chômage.
De son côté, le gouvernement rappelle que le pays est toujours suspendu aux prêts internationaux promis à la Grèce en échange de ces mesures d'austérité : si la nouvelle tranche prévue, d'un montant de 31,5 milliards d'euro, n'est pas versée au 16 novembre, les caisses de l'Etat seront vides, selon le Premier ministre.