Avec notre correspondant à Tokyo, Frédérique Charles
L'épicentre de la crise économique mondiale reste situé dans la zone euro, remarque Christine Lagarde. Et le manque de courage et d'action des dirigeants politiques aggrave les incertitudes économiques, ralentit la croissance, et provoque une hausse intolérable du chômage, estime Christine Lagarde : « Le taux de chômage que nous voyons dans les économies avancées en particulier et chez les jeunes surtout, est terrifiant et inacceptable, a-t-elle déclaré. L'attention doit donc être centrée sur la création des conditions d'une croissance qui soit plus inclusive et crée des emplois ».
La directrice générale du FMI demande aux Européens de renforcer les liens budgétaires et financiers au sein de la zone euro, car la crise de la dette souveraine constitue la menace la plus sérieuse pour le système financier mondial.
En ce qui concerne la Grèce, Christine Lagarde estime qu'il faut lui accorder deux ans de plus pour assainir ses finances publiques, et ramener le déficit public grec à 2,1% de son PIB contre 7,3% prévu cette année.
Enfin, Christine Lagarde regrette que les plus hauts responsables financiers chinois aient décidé de boycotter ce sommet du FMI à Tokyo, en plein conflit territorial entre le Japon et la Chine. Ils sont perdants en ne participant pas à cette réunion, note Christine Lagarde.