Royaume-Uni: un nouveau scandale embarrasse le gouvernement conservateur

La presse britannique a publié, dimanche 21 octobre, des révélations toutes fraîches qui montrent que, trois ans après le retentissant scandale des notes de frais parlementaires, les députés continuent très discrètement à exploiter les failles du système. Une controverse qui tombe bien mal pour le Premier ministre David Cameron, déjà en difficulté après la démission forcée d’un membre de son gouvernement.

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

Cette fois, les journaux ont découvert que nombre de parlementaires se font rembourser des frais d’hôtel ou de logement dans la capitale, alors qu’ils louent des propriétés qu’ils possèdent déjà à Londres, récupérant ainsi de coquettes sommes en plus de l’argent public. Une manœuvre extrêmement discutable mais parfaitement légale, grâce à des lacunes dans le code parlementaire.

Ce sont les mêmes failles qui permettent aux élus de prendre le train en première classe plutôt qu’en seconde à certaines périodes plus chères de la journée.

Ces révélations viennent clore une semaine peu glorieuse pour le premier ministre David Cameron : vendredi, il a dû finalement accepter la démission d’un membre de son équipe accusé d’avoir insulté et traité de « prolos » des policiers qui refusaient de le laisser passer en vélo par les grilles principales de Downing Street.

Son départ mettait fin à plus d’un mois de polémique quand, le jour même, le ministre des Finances George Osborne s’est fait prendre en flagrant délit de resquillage dans un train : le chancelier s’était installé en première avec un billet de seconde et son assistant tentait de persuader le contrôleur de ne pas payer le sur-classement.

Las, une journaliste qui était à côté a raconté toute la scène, pour le plus grand embarras du ministre. Un désordre qui vient de pousser un ancien conservateur à porter le coup de grâce : pour Lord Tebbit, tout est la faute de David Cameron qui a laissé son « bâtard de gouvernement apparaître totalement incompétent ».

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