Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Accueilli en rock star au congrès de Birmingham, Boris Johnson a prononcé son discours phare sous une ovation proche de l’hystérie. Visiblement ravi, le maire de Londres en a profité pour se féliciter encore une fois du succès des JO, et vanter la grandeur de sa capitale.
Néanmoins attentif à ne pas faire (trop) d’ombre au chef du Parti conservateur, Boris Johnson a fait l’éloge de David Cameron et de son gouvernement, non sans une pointe caractéristique d’auto-dérision : « Si je suis une serpillière blonde, alors Dave, tu es un balai, un balai qui nettoie la saleté laissée par les travaillistes et tu fais un boulot fantastique ! Et je te remercie ainsi que tes collègues : George Osborne le plumeau, Michael Gove le chiffon, William Hague l’éponge. Parce que c’est la fonction historique des gouvernements conservateurs depuis plus d’un siècle d’être des ustensiles de ménage efficaces pour nettoyer le sol du Parlement après les excès du Labour. »
Officiellement, l’engouement, voire l’adoration pour celui que tout le monde appelle familièrement « Boris » ne gêne pas David Cameron qui tente de faire bonne figure face au succès de son rival et potentiel successeur. Mais ce genre de coup d’éclat à la veille de son propre discours, au ton forcément plus grave, n’arrange pas les affaires du leader conservateur.