Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Lors d’un discours particulièment ferme à l’égard de la protection sociale, le ministre des Finances George Osborne a justifié de nouvelles coupes de plus de 12 milliards d’euros dans le budget des allocations en martelant que l’austérité, plus longue que prévue, devait être partagée équitablement par toutes les couches de la société : « Est-ce que c’est juste que ceux qui travaillent dur et sortent de chez eux au petit matin quand il fait encore nuit, voient les volets fermés de leur voisin qui vit des allocations familiales et dort encore ? Nous parlons au nom de tous ceux qui veulent travailler dur et s’en sortir. C’est la mission du Parti conservateur moderne ».
George Osborne a ainsi suggéré que le gouvernement pourrait supprimer les allocations accordées aux familles sans emploi qui continuent à avoir des enfants, mais aussi aux moins de 25 ans qui n’ont jamais travaillé.
Le ministre des Finances, pour qui le budget ne peut pas seulement être rééquilibré en se servant dans le portefeuille des riches, a malgré tout promis que les plus aisés paieraient plus d’impôts. Un discours destiné à apaiser son auditoire conservateur face à l’incapacité de son gouvernement à faire démarrer l’économie, mais qui risque de raviver la réputation de « nasty party » des Tories, « le parti des méchants ».