Lituanie: l’opposition bien placée pour remporter les législatives

Les Lituaniens élisent ce dimanche leur Parlement, 141 membres qui dirigeront la Lituanie pour les quatre années à venir. Des années chargées puisque le pays compte introduire l’euro et présidera l’Union européenne à partir de juillet 2013. Epuisés par une politique d’austérité sans précédent, les Lituaniens devraient choisir l’alternance et porter la gauche au pouvoir.

Avec notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau

Selon les sondages, les sociaux-démocrates disposent d’une large avance. Leur slogan principal « replacer l’humain au centre des considérations » a séduit. Pour faire face à la récession de 2009, il a fallu tailler dans les salaires des fonctionnaires, baisser les retraites, augmenter la TVA. Une situation qui a mis de nombreux Lituaniens au pied du mur et qui veulent désormais tout sauf voir les conservateurs, ces messieurs les comptables, au pouvoir.

Chômage et émigration en hausse

La croissance économique repart, tirée par les exportations. Le pays commence à aller mieux mais les Lituaniens n’y croient pas encore. Le taux de chômage reste important (13%) et l’émigration a repris de plus belle. Aujourd’hui, la population du pays est tombée sous le seuil symbolique des 3 millions d’habitants. Les sociaux-démocrates promettent donc des impôts progressifs et des créations d’emplois. Leur partenaire potentiel, un salaire minimum de 437 euros, soit le double de l’actuel.

Le futur gouvernement ne pourra pas lâcher les cordons de la bourse, d’autant que la Lituanie souhaite introduire l’euro vers 2015. Elle doit donc respecter un déficit de 3%. Le pays présidera également l’union européenne à l’été 2013. Un événement dont l’organisation risque de s’avérer coûteuse

En marge des législatives, les Lituaniens se prononceront également dimanche par référendum sur le projet de construction d’une nouvelle centrale nucléaire. Il s’agit d’un référendum uniquement consultatif demandé par l’opposition actuelle, d’une part pour attirer de cette manière les Lituaniens à voter et d’autre part pour montrer leur désaccord avec le projet conservateur qu’ils menacent de stopper. Les parlementaires ont approuvé le projet de centrale cet été, mais d’autres étapes sont encore nécessaires et toutes les issues sont encore possibles.

 

 

 

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