Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
Cinq régions vont aux urnes pour élire leur gouverneur ce dimanche, ce qui n’est pas arrivé depuis 2005 quand Vladimir Poutine avait décidé que les chefs régionaux seraient désormais désignés par le président.
Tous les partis qui siègent à la Douma ont pu présenter des candidats, ainsi que deux autres partis non-parlementaires. Mais la nouvelle loi prévoit ce que l’on appelle un « filtre municipal ». Autrement dit, chaque candidat doit avoir rassemblé entre 5 et 10% de signatures d’élus municipaux.
Ce système avantage nettement les candidats du parti au pouvoir Russie unie, qui sont, dans toutes les régions, les gouverneurs sortants. Cela fait dire aux observateurs que cette élection est davantage un plébiscite du pouvoir en place.
Campagne agitée
La campagne électorale a été agitée, surtout dans la région de Briansk, où le scrutin a failli être annulé après que les candidats ont été éliminés un à un, pour diverses enfreintes aux règles.
Dans la région de Riazan, le gouverneur sortant, très impopulaire (mais soutenu par le pouvoir), est resté dans la course parce que son concurrent direct a accepté d’en sortir, en échange d’un poste de sénateur.
En plus des gouverneurs, des élections régionales ou municipales se déroulent dans 77 régions du pays le même jour, et constituent un test pour la nouvelle réforme politique mise en place depuis le début de l’année.