Les onze pays appartiennent tous à la zone euro. C’est plus que le seuil de neuf requis pour mettre sur pied une coopération renforcée entre les Etats volontaires.
La base des discussions est la proposition faite par la Commission européenne en septembre 2011. Elle prévoit de taxer toutes les transactions effectuées entre institutions financières. Les échanges d'actions et d'obligations seraient taxés à un taux de 0,1 % et les contrats dérivés à 0,01 %. Ce qui pourrait apporter 57 milliards d'euros par an si les 27 pays de l'UE jouent le jeu.
Mais l'affectation des fonds récoltés reste encore à déterminer. Paris et Berlin, les promoteurs du projet, doivent encore se mettre d'accord sur l'utilisation du produit de la taxe. Paris souhaite qu'une part vienne alimenter le budget européen, mais Berlin s'y oppose.
Puis, il y a les pays qui sont opposés à cette taxe dès le début comme le Royaume-Uni ou la Suède. Ils craignent une délocalisation hors d'Europe des activités financières. Ces états ont toutefois laissé entendre qu’ils ne bloqueraient pas la mise en place de cette taxe appliquée aux pays qui le souhaitent.