Le Parlement européen adopte une taxe sur les transactions financières

Le Parlement européen vient d'adopter à une large majorité une taxe sur les transactions financières. Elle sera de 0,1% sur les actions et les obligations et de 0,01% sur les autres produits financiers. Cette taxe, qui rebute encore certains pays de l’Union, pourrait rapporter 57 milliards d'euros par an.

Avec notre envoyé spécial à Strasbourg, Tudor Tepeneag

A l'heure du sommet informel sur la croissance, il s'agissait, pour les parlementaires européens, d'envoyer un message fort, surtout à l'adresse des Etats qui s'opposent à la création de la taxe sur les transactions financières.

C'est le cas du Royaume-Uni et de la Suède, soutenus par les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Irlande et Malte. Ils craignent que cette taxe incite les banques à quitter le périmètre de l'Union. Mais la taxe sur les transactions financières reste une des mesures phares pour répondre aux besoins de financement des projets de croissance.

Assainir les finances

« Nous faisons un effort dans la zone euro et dans l’ensemble de l’Union européenne pour assainir les finances publiques », estime la députée européenne française Sylvie Goulard, membre du groupe des libéraux.

« J’ai le sentiment, reprend-elle, qu’on accorde toujours beaucoup plus d’importance au volet dépenses qu’au volet recettes. Or, pour équilibrer un budget, il est important de réduire la dépense, de bien gérer mais il est aussi important que les recettes entrent dans les caisses des Etats ».

Neuf pays, emmenés par la France et l'Allemagne, sont favorables à la taxe sur les produits financiers, même si le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, pense que le dispositif ne peut pas être mis en œuvre dans le climat actuel. L'application de la taxe sera probablement soumise à des compromis.

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