Première prise de contact entre François Hollande et ses partenaires européens à Bruxelles

Un Conseil européen informel consacré à l'investissement, à la croissance et aux emplois se déroule ce 23 mai au soir. Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union se retrouvent à Bruxelles pour un dîner qui marquera la première prise de contact de François Hollande avec ses partenaires européens. Une rencontre très largement consacrée aux moyens de relancer la croissance alors que la crise grecque menace l'ensemble de la zone euro.

Comment sortir de l'impasse idéologique dans laquelle se sont enfermés les défenseurs de la rigueur budgétaire, au premier rang desquels l'Allemagne, et les promoteurs d'une relance de la croissance par l'investissement, dont la France est devenue le porte-drapeau ? C'est tout l'enjeu de ce dîner informel qui promet de belles passes d'armes.

Car si aujourd'hui tout le monde reconnaît que l'austérité ne peut être le seul remède à la crise, les moyens de relancer la croissance en Europe sont loin de faire l'unanimité.

Et si Berlin a affiché, à maintes reprises déjà cette semaine, sa ferme opposition au projet d'euro-obligations si cher à François Hollande, le sujet sera bien débattu à Bruxelles. « Il ne doit pas y avoir de sujets tabous », insiste-t-on à Paris, même si on concède un « désaccord majeur » avec l'Allemagne sur ce sujet. La France pourra néanmoins compter sur le soutien de l'Italie et de l'Espagne, deux pays il est vrai dans le collimateur des marchés.

Mais tout ne sera pas sujet à controverse. Les 27 devraient s'accorder sur un renforcement des moyens de la Banque européenne d'investissements et sur la création d'obligations exclusivement réservées au financement de grands projets d'infrastructures.

 

 

 

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