Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté
C’est un gouvernement à tonalité pro-occidentale que Bidzina Ivanichvili a annoncé ce lundi. C’est ce qu’il a voulu faire en propulsant à la tête de la diplomatie géorgienne Maia Panjikidze, ex-ambassadrice de l’équipe Saakachvili au Pays-Bas.
Sitôt annoncée sa nomination, cette anglophone s’est empressée de dire que la politique étrangère de Tbilissi sera faite « d’intégration européenne et euro-atlantique et de partenariat stratégique avec les Etats-Unis ». Avant d’ajouter toutefois qu’une « nouvelle composante serait introduite dans cette politique », la normalisation des relations avec la Russie.
C’est là que tout le monde attend l’oligarque. Comment poursuivre l’intégration de la Géorgie à l’Otan tout en restaurant de bonnes relations avec Moscou ? C’est sur ce point qu’Edouard Chevardnadzé et Mikheïl Saakachvili ont échoué.
A la défense, Bidzina Ivanichvili va nommer Irakli Alasania, un jeune diplomate fort bien vu à Washington. Quant au Parlement, aux pouvoirs renforcés après les amendements constitutionnels de 2010, Bidzina Ivanichvili en confiera la présidence à David Usupashvili, partisan d’un ancrage très fort à l’Occident.