La Géorgie se prépare à des législatives dans un climat tendu

« Les heures du régime actuel sont comptées », c'est ce qu'a déclaré le principal candidat de l'opposition à la présidentielle en Géorgie, le 29 septembre. Badzina Ivanichvili a rassemblé des dizaines de milliers de partisans, au dernier jour de la campagne électorale. Et son mouvement semble menacer de plus en plus le parti au pouvoir, jusque là donné grand favori du scrutin.

Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

L’importance des foules rassemblées par les deux grands protagonistes de cette élection parlementaire donne peut-être une idée du résultat à attendre. Non pas que la coalition le « rêve géorgien » l’emportera. Même si rien n’est exclu.

Cela demeure peu probable compte tenu du retard d’environ 25% qu’elle semblait accuser dans les quelques sondages dont nous disposions à la fin de l’été. Mais avec le scandale des vidéos de torture dans les prisons du pays, il n’y a guère de doute que l’avance du parti présidentiel aura fondu.

Et samedi après midi, nombreux étaient les Géorgiens à être venus écouter le milliardaire Bidzina Ivanichvili moins pour le soutenir que pour exprimer sa colère à l’encontre d’un gouvernement auquel il reproche de ne construire une démocratie que de façade. Sans compter les laissés-pour-compte de la « révolution des roses », de 2003, dont le libéralisme aura rimé avec licenciement pour des dizaines de milliers de Géorgiens.

Malgré de nombreux points noirs, la campagne aura été ouverte, comme jamais peut-être. Les coups ont volé bas, mais la Géorgie aura tout de même encore une fois affiché son originalité dans un ex espace soviétique où dictatures et régimes autoritaires sont quasi de règle.

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