Géorgie: l'opposant Bidzina Ivanichvili attaque Saakachvili sur la pratique de la torture

En Géorgie, la coalition d'opposition Le rêve géorgien du milliardaire Bidzina Ivanichvili a réunit ses partisans ce samedi 22 septembre 2012. L’oligarque s'est exprimé sur des vidéos montrant des scènes de torture de prisonniers. Ces images, qui ont choqué le pays, auront une incidence sur les intentions de vote des Géorgiens, lors du scruntin législatif du 1er octobre, sans forcément faire perdre la majorité au parti du président Saakachvili, qui semblait largement en tête selon les sondages. Le climat est à l’inquiétude dans le pays, alors que M. Ivanichvili promet de poursuivre les responsables actuels du pays pour ce qu’il appelle leurs «crimes.»

Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

«Le 1er octobre, ils seront tenus pour responsables avec toute la rigueur de la loi » a déclaré Bidzina Ivanichvili, ce samedi 22 septembre à Zugdidi, dans l’ouest du pays. L’oligarque visait les responsables du système pénitentiaire géorgien, accusés d’avoir encouragé la pratique de la torture dans les prisons du pays. Mais le milliardaire, dont la fortune est estimée à près de 5 milliards d’euros, va plus loin : «Chacun des supporters de Saakachvili, le président, qui essaiera de lui trouver des excuses, sera considéré comme le complice de ces crimes les plus cruels.» a-t-il ajouté.

Voilà des menaces qui inquiètent en Géorgie. Elles augurent d’une transition du pouvoir, si elle devait avoir lieu -ce qui est loin d’être acquis pour l’oligarque-, peu respectueuse des droits de l’homme et créatrice de tensions.

L’ex-république soviétique connaît un climat tendu ces derniers jours et la publication de ces vidéos prouvant la pratique de la torture dans les geôles géorgiennes n'en n'est pas la seule cause. C'est aussi que, dans cette République de 4 millions et demi de personnes, indépendante depuis 1991, les partis en lice ne sont pas toujours prêts à accepter les règles du jeu démocratique.

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