La force de l'Allemagne, c'est la spécialisation industrielle, la taille moyenne des entreprises et la flexibilité du marché du travail. Ce modèle reste son arme secrète qui lui permet de garder sa compétitivité. Revers de la médaille : la paupérisation des bas salaires et des retraités, et la création d'une société à deux vitesses. Il y a plus de riches et plus de pauvres en Allemagne qu'il y a dix ans.
Le dernier rapport gouvernemental le confirme : les salaires horaires, même à temps plein, ne permettent plus de vivre correctement. La proportion de travailleurs pauvres à grimpé à plus de 20% dans les petites et moyennes entreprises. L'absence de salaire minimum, la multiplication des emplois précaires accentuent les risques de pauvreté. Les retraités sont touchés à leur tour. Les pensions les plus basses frôlent un minimum vital. Sans oublier les femmes, souvent écartées du marché du travail dès qu'elles ont des enfants.
Le spectre hante l'Allemagne : celui d'une situation à l'américaine, avec les seniors contraints à faire des petits boulots pour joindre les deux bouts.