Ukraine: tension entre Kiev et Bruxelles sur les droits de l'homme

Les relations entre Bruxelles et Kiev se sont détériorées ces derniers mois en raison notamment de l'emprisonnement de la principale opposante ukrainienne, Ioulia Timochenko, condamnée à 7 ans de prison en octobre 2011. Lors d'un sommet international à Yalta, les Européens ont adressé un message très dur au président Ianoukovitch. L'Ukraine n'est pas prête à partager les valeurs européennes selon l'UE.

Avec notre correspondant à Kiev, Laurent Geslin

Les nuages s'accumulent sur la tête de Viktor Ianoukovitch. Lors d'une conférence internationale à Yalta, le commissaire européen à l’Élargissement, Stefan Fule, a adressé une véritable semonce au président ukrainien : l'accord d'association ne sera ratifié que lorsque les opposants politiques seront libérés de prison. Selon les Européens, les droits de l'homme et la liberté de la presse sont en danger en Ukraine. De son côté, Viktor Ianoukovitch affirme que les difficultés avec Bruxelles seront dépassées après les législatives du 28 octobre prochain.

Un président isolé 

A quelques semaines du scrutin, le président ukrainien semble tendu, inquiet de l'impopularité de certaines réformes. Preuve de cette irritation, la menace qu'il a adressé à ses ministres jeudi dernier : «Je vais très rapidement arracher vos têtes. Juste après les élections si vous continuez à parler sans ne rien faire», a déclaré Viktor Ianoukovitch.

Isolé sur le plan international, le chef de l’État ukrainien va devoir mobiliser ses troupes pour contenir le front commun de l'opposition.

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