Union européenne: José Manuel Barroso rêve à une «fédération d’Etats nations»

Le discours de José Manuel Barroso ce matin à Strasbourg, au Parlement européen était très attendu. Le président de la Commission européenne a livré sa version sur l'Etat de l'Union, secouée par la crise de la dette. Pour lui, « l’architecture de la zone euro » n’est tout simplement pas à la hauteur des enjeux.

Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Heike Schmidt

Si l’euro est aujourd’hui en pleine crise, c’est parce que « l’architecture de la zone euro » n’est tout simplement pas à la hauteur des enjeux, a déclaré José Manuel Barroso. Pour lui, la « priorité absolue » est donc la création d’une « union bancaire » qui permettrait la supervision de toutes les 6 000 banques de la zone euro.

Le président de la Commission européenne appelle à oser plus d’Europe. Pour lui la seule manière pour remonter la pente, à condition bien sûr que tous les acteurs européens obéissent aux règles commune ! José Manuel Barroso a critiqué que trop souvent, les chefs d’Etats et de gouvernement « minaient » eux-mêmes le terrain et mettaient ainsi en jeu la crédibilité de toute l’Union européenne et de sa monnaie.

Solidarité européenne

Si l’on en croit José Manuel Barroso, c’est en partageant la souveraineté que l’Europe pourra faire face à la mondialisation. Il faudrait donc créer une « fédération d’Etats nations » qui ne doit pas être un « super-Etat », ni technocrate, ni bureaucratique, mais surtout démocratique et solidaire.

Le président de l'exécutif communautaire européen a par ailleurs rappelé les grands pays à l’ordre : « Les plus forts ne doivent laisser aucun doute sur leur volonté de faire face ensemble », a-t-il martelé sous les applaudissements des eurodéputés.

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