Plus de 25 000 morts, 230 000 refugiés et 2,5 millions de personnes qui ont besoin d'assistance, Catherine Ashton s'est montrée extrêmement préoccupée par le conflit syrien. Avec une aide de près de 170 millions d'euros, la réponse de la chef de la diplomatie européenne est avant tout humanitaire. Mais pas seulement : « Nous disons tous qu'Assad doit partir et nous devons nous tenir prêts pour gérer l'après-conflit - avec la transition vers la démocratie, souhaitée par nous tous. »
« C'est totalement irréaliste », tranche le chef de file des libéraux, Guy Verhofstadt qui trouve « scandaleuse » l'impuissance de la communautée internationale : « Si vous ne commencez pas avec une zone d'exclusion aérienne, Assad continuera à bombarder sa population. Si vous n'établissez pas une zone tampon aux frontières avec la Jordanie et la Turquie, s'il n'y aura pas de corridors humanitaires pour permettre aux Syriens de se mettre à l'abri, et les problèmes continueront. Si vous ne donnez pas des armes à l'Armée syrienne libre, et bien, les islamistes du jihad s'en chargeront ! ».
Guy Verhofstadt est convaincu que « rien ne changera avant les élections aux Etats-Unis ». Il exhorte donc l'Union européenne à agir -sans attendre les Américains. Sinon, previent le député belge, « la tragédie va continuer ».