En visite à Rome, François Hollande se refuse à parler d'augmentation des impôts

Le ballet des dirigeants européens continue en cette fin d'été 2012. Après Madrid jeudi dernier, le président français François Hollande était en visite à Rome ce mardi 4 septembre. Sa rencontre avec le chef du gouvernement italien Mario Monti avait pour but de préparer les échéances à venir pour la zone euro.

Avec notre envoyé spécial à Rome, Florent Guignard

C’est la troisième visite de François Hollande à Rome depuis son élection, et cela se voit. Le président français et le chef du Conseil italien Mario Monti ont l’air de s’entendre, notamment pour réorienter l’Europe sur la voie de la croissance, tout en prenant soin d’y associer l’Allemagne d’Angela Merkel.

Drôle de rencontre pourtant, suspendue aux annonces de la Banque centrale européenne jeudi, et à la décision de la Cour constitutionnelle allemande sur le traité européen la semaine prochaine. Il n’y a donc pas eu d’annonce.

Alors, à quoi servent toutes ces rencontres bilatérales dans la zone euro ? A préparer les décisions qui seront prises lors du Conseil européen des 18 et 19 octobre. Il reste un mois et demi pour parvenir à ramener la confiance dans la zone euro.

« Confiance », le mot est d'ailleurs répété à l’envi à destination des marchés. Et pour qu’il y ait de la confiance, il faut du sérieux budgétaire. Alors que des arbitrages douloureux se préparent au ministère des Finances à Paris, François Hollande a dessiné à grands traits le budget 2013 de la France à Rome : stabilité des dépenses et réductions des déficits.

Mais l’équation paraît incomplète. Pour réduire les déficits sans diminuer les dépenses, faute de croissance, il faudra augmenter les impôts. Mais cela, François Hollande ne l’a pas dit. En tout cas pas encore.

 

Partager :