Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« L'euro est irréversible ». C'est le message essentiel qu'a martelé François Hollande aux côtés du chef du gouvernement espagnol. L'euro est irréversible, a-t-il dit et répété, en pleine zone de tempête, malgré la récession en Espagne et en Italie, la croissance nulle en France ou la baisse de l'activité de l'Allemagne.
A Madrid, dans un pays qui risque de connaître le même sort que la Grèce ou le Portugal, le président de la République française s'est montré confiant sur l'avancée de l'union monétaire, bancaire et fiscale. C'est la seule voie possible, a-t-il dit. Mais, pour cela, il a appelé à la cohérence : « Il n'est pas admissible que certains pays se financent à des taux très bas [sous-entendu l'Allemagne] et d'autres à des taux très hauts, comme l'Espagne ».
Quelque chose en Europe ne tourne pas rond, c'est son expression. L'Espagnol Rajoy l'a applaudi. En toute logique d'ailleurs puisque son pays, l'Espagne, est au bord de la faillite, pris à la gorge par des taux d'emprunt record.
Mariano Rajoy et François Hollande se retrouveront le 10 octobre pour un sommet franco-espagnol à Paris.