C'est une démission très politique, Oystein Maeland, membre de longue date du Parti travailliste au pouvoir, un proche du Premier ministre Jens Stoltenberg, quitte ses fonctions à la tête de la police norvégienne parce que, dit-il, il a perdu la confiance de la ministre de la Justice Grete Faremo. Sa responsabilité personnelle est pourtant limitée. II n'a pris la direction de la police norvégienne que quelques jours avant l'attentat à la bombe et la fusillade sur l'ile d'Utoya, perpétrés par Anders Breivik.
Le rapport publié lundi 13 août démontre que la police norvégienne et les services de sécurité auraient pu empêcher totalement ou en partie cet extrémiste, atteint d'une forme dangereuse de paranoïa, de tuer 77 personnes. Le procès d'Anders Breivik, jugé responsable de ses actes malgré ses désordres mentaux, touche à sa fin. A l'approche du verdict qui doit être rendu le 24 août, le gouvernement ne semble pas ébranlé par ce rapport, il conserve le soutien d'une large majorité de la population.