Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
La défense devrait demander ce vendredi matin l’acquittement d’Anders Behring Breivik par pure formalité, l’accusé rejetant toute notion de culpabilité pour ses attaques selon lui « nécessaires ».
Plus sérieusement, l’avocat du terroriste plaidera pour la responsabilité pénale de son client. C’est là le comble d’un procès décidément hors norme, où l’accusé réclame la prison, alors que l’accusation demande à ce qu’il ne soit pas condamné à une peine, mais à un internement psychiatrique.
Comme prévu, le réquisitoire de jeudi a été plutôt mal accueilli en Norvège. D’après un récent sondage, trois Norvégiens sur quatre souhaitent que Breivik soit envoyé en prison. Un vœu partagé par une majorité des proches de victimes.
Après la plaidoirie de son avocat, Breivik aura la parole en guise de clôture de son procès. Il a demandé à pouvoir s’exprimer pendant une heure. Une heure que les familles de victimes entendent boycotter en quittant la salle d’audience. Une heure qui, si le procès ne va pas en appel, sera la dernière tribune en public d’Anders Behring Breivik.