Avec notre correspondant à Oslo, Gregory Tervel
Pendant près de quatre heures Anders Behring Breivik s’est efforcé de convaincre la cour qu’il ne souffre d’aucune forme de psychose. L’accusé a répondu à toutes les questions de manière claire et logique sans jamais se démonter.
Visiblement sûr de lui, Breivik a conclu de la manière suivante : « A l’issue de ce procès, soit je serai condamné à passer le reste de ma vie en prison, ce qui me convient bien, soit à être lobotomisé chimiquement dans un hôpital psychiatrique. Mais je ne suis plus très inquiet, je crois que toute la Norvège a vu ces derniers jours que je ne suis pas quelqu’un d’irrationnel ».
Pas sûr que les juges et les psychiatres aient eu la même impression, car en voulant se défendre au point de taquiner à plusieurs reprises les procureurs ou en affirmant que les experts qui l’ont déclaré psychotique ont menti sur 80 pourcent de leur rapport, Breivik a apporté de l’eau au moulin de ceux qui le jugent narcissique et paranoïaque.
La question de sa responsabilité pénale ne devrait plus être abordée avant le témoignage des psychiatres lors de la phase finale du procès au mois de juin.