Avec notre correspondant à Oslo, Gregory Tervel
Après avoir livré sa vision de son pays et de l’Europe ce mardi 17 avril 2012 au matin, dans un discours extrémiste et ultranationaliste, Anders Behring Breivik a continué d’expliquer les raisons profondes de ses attaques du 22 juillet 2011 en répondant plus concrètement aux questions des procureurs.
Il a ainsi parlé d’une déconstruction de l’identité de son peuple par l’immigration massive, une injustice invivable à ses yeux qui l’a conduit à agir de manière préventive. « Ce serait absurde de dire que ce que j’ai fait était quelque chose de bien mais j’ai sacrifié ma vie pour radicaliser l’opinion et susciter un conflit avant que nous soyons en minorité dans notre pays », a-t-il expliqué, en résumé.
Il a ensuite tracé un parallèle entre ses attaques et les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki en 1945 : « l’état-major américain a décidé tout seul de tuer 300 000 Japonais car ils ont jugé que cela pourrait empêcher une plus grande tragédie. Moi, c’est pareil, mes attaques étaient cruelles mais nécessaires. »
La question de la santé mentale de Breivik est au cœur de son dialogue avec les procureurs. L’accusé s’exprime calmement et espère convaincre les juges qu’il est sain d’esprit.