Avec notre correspondant à Oslo, Grégory Tervel
Cette quarante-troisième et dernière journée du procès Breivik devait être celle de la défense. Elle a finalement été marquée par les proches des victimes. Une grande partie d'entre elles est partie et a quitté la salle au moment où Breivik allait prendre la parole pour un dernier discours idéologique.
Un peu avant, deux mères des victimes et trois survivantes des attaques se sont succédées à la barre pour décrire ce qu'elles vivent depuis un an. Autant de témoignages extrêmement émouvants qui ont fait pleurer presque toute la salle et déclenché des applaudissements nourris et spontanés, un phénomène rarissime dans un tribunal.
Breivik a répété avoir agi par nécessité et a demandé l'acquittement, sans se faire trop d'illusion non plus.
« L'Histoire condamnera les juges qui vont me condamner », a-t-il proféré. Son avocat s'était auparavant attaché à balayer le doute sur sa santé mentale. Un doute qui a poussé le Parquet à requérir l'irresponsabilité pénale et l'internement psychiatrique pour le terroriste norvégien.
Le verdict du procès devrait être connu le 24 août prochain.