La récession a atteint 6,2% au deuxième trimestre après un recul de 6,5% au premier trimestre 2012. Cela fait 5 ans que l'économie grecque régresse et la chute du PIB de près de 7% en 2011 devrait encore être de 4,5% à la fin de l'année. Plus personne ne croit à un retour de la croissance avant 2014.
D'autant plus qu'avec un chômage qui dépasse 23% de la population active et les mesures d'austérité budgétaire, la consommation intérieure ne peut servir de moteur à la reprise. Et dans ce contexte de dépression, les créanciers de la Grèce, FMI, Union européenne et BCE continuent d'exiger 11,5 milliards d'euros d'économies supplémentaires pour 2013 et 2014 comme condition à la poursuite de leur aide. Ce qui implique une nouvelle réduction des revenus, et donc du pouvoir d'achat, des fonctionnaires et des retraités.
Le Premier ministre Antonis Samaras va tenter, d'ici la fin du mois, de convaincre les membres de la zone euro, dont Angela Merkel qu'il rencontre le 24 août prochain, d'accorder à la Grèce un délai supplémentaire pour redresser ses finances publiques.