Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
«Plus de transparence et des contrôles efficaces ». C’est ainsi que le président de l’ordre des médecins allemands Frank Montgomery a résumé la réunion de crise qui a réuni ce jeudi 9 août 2012 à Berlin son organisation, des responsables hospitaliers et les caisses maladies.
Les procédures des dons d’organes sont sur la sellette. Un médecin est accusé d’avoir manipulé dans une cinquante de cas les dossiers de ses patients en aggravant leur situation pour leur permettre de bénéficier plus rapidement d’un don d’organe. Plus largement, les possibilités de fraude sont critiquées. Pour les éviter, la rencontre de jeudi prévoit notamment que plusieurs et non plus un seul médecin tranchent sur les dossiers. Des sanctions sévères doivent être introduites comme l’exclusion du corps médical ou la fermeture d’un centre de transplantation pour dissuader certains abus.
Les médecins en revanche restent réticents à confier les procédures et les décisions à des organismes gérés par l’Etat estimant qu’ils disposent du savoir-faire. Les organisations de défense des patients estiment en revanche que ces propositions ne vont pas assez loin. Elles doutent de la neutralité du corps médical.